Des critiques de partout font l’éloge des talents de saxophoniste et compositrice montréalaise, Christine Jensen, considérée « une voix originale sur la scène de jazz international » et selon Mark Miller dans le Globe and Mail, elle est « l’une des compositrices les plus captivantes au Canada ».
Greg Buium, dans le Downbeat Magazine, décrit son style de composition comme tridimensionnel, rappelant la musique de Wayne Shorter, de Maria Schneider et de Kenny Wheeler.
Suivant un spectacle présenté au Festival International de Jazz de Montréal en 2006, Scott Yanow a écrit : « Elle devient rapidement une force majeure…comme interprète autant que compositrice. Jensen est aussi à l’aise dans les petits ou grands ensembles. Sa dernière œuvre Treelines – The Christine Jensen Jazz Orchestra, sortie sur l’étiquette JustinTime, a gagné le prix Juno pour le meilleur album du jazz contemporain, ainsi que le prix d’Opus du Québec pour le meilleur enregistrement de l’année. Downbeat Magazine a décrit son album de grand ensemble comme « … un début orchestral sensationnel… **** 1/2 étoiles ».
Récemment elle a fait la tournée des festivals de jazz partout au Canada, et elle s’est produite avec son grand ensemble chez Dizzy’s Club au Centre Lincoln à New York. « L’orchestre formidable de Jensen est le soleil scintillant, et sa musique imagine la force et la tranquillité de l’océan, et les arbres majestueux ». Jazz Times
Avant Treelines, Jensen a enregistré trois autres albums avec son petit ensemble : Collage (2000), A Shorter Distance (2002), et Look Left (2006), tous les trois avec la maison de disques Effendi Records.
Elle codirige le groupe Nordic Connect avec sa sœur qui habite à New York et une bonne amie et collègue musicale, la pianiste suédoise Maggi Olin. Le résultat de leur premier enregistrement en studio, Flurry est sorti en 2007 et met en vedette les compositions de chacune, suivant par Spirals en 2010. Pendant les derniers cinq ans, elles ont eu l’occasion de jouer ensemble à travers le Canada, les États-Unis et les pays scandinaves.
Dans une critique d’un concert de Nordic Connect, à Toronto, J.D. Considine, du journal Globe and Mail, compare le quintette au celui de Miles Davis à la fin des années 60 et il vante les mérites de leur originalité et de leur dynamisme sur scène.
Jensen quitte Nanaimo en 1990 pour Montréal, où elle complète son baccalauréat en 1994 à l’Université McGill en performance jazz, puis sa maîtrise en 2006. Christine a affiné sa technique et ses compétences sous la tutelle d’une liste impressionnante de musiciens de premier ordre, tels que Pat La Barbera, Kenny Werner, Jim McNeely, Remi Bolduc, Dick Oatts et Steve Wilson.
En tant que compositeur, arrangeur et enseignante à McGill, elle influence les futures générations de compositeurs et de musiciens. Elle partage son amour de la musique et ses expériences avec des jeunes passionnés de jazz de la Norvège au Pérou, de la Turquie à Montréal, et bien sûr en Colombie-Britannique. Elle est toujours en demande et elle travaille depuis longtemps dans le domaine du jazz comme clinicienne, animatrice et enseignante.
Pendant des années, elle a collaboré avec une gamme de musiciens divers, tels Geoffrey Keezer, Lenny, Pickett, Brad Turner, Karl Jannuska, François Théberge, Gary Versace, Donny McCaslin, Steve Amirault, Franck Amsallem, ainsi que sa sœur Ingrid et son mari saxophoniste-compositeu Joel Miller.
Depuis le début de sa carrière, la composition joue un rôle très important. Les œuvres de Christine ont déjà fait le tour du monde, en grande partie grâce à sa sœur, la trompettiste Ingrid Jensen. En 1996, Ingrid remporte un prix Juno pour son album Vernal Fields (Enja, 1995), qui comprend trois compositions de Christine, dont la pièce titre. Très vite, elle reçoit des marques de reconnaissance au niveau national. Cette reconnaissance de son talent de compositrice, dans les premiers jours de sa carrière, l’a encouragée à continuer à écrire de la musique pour grandes et petites formations. Selon Christine Jensen :
« Il me semble que la composition m’a choisie et c’est une passion pour moi de m’exprimer dans ma musique. En tant que compositrice, j’ai fait des progrès constants durant les années, ce qui peut-être est différent pour d’autres musiciens de ma génération qui normalement ont commencé en explosant comme interprète au départ. Je suis chanceuse parce que la composition m’a permis de grandir graduellement, tandis que l’improvisation implique qu’on doit capturer le moment. La beauté d’être un artiste jazz contemporain est qu’on peut combiner ces deux éléments. »
Jensen se produit et enregistre fréquemment avec sa sœur Ingrid—elles ont joué ensemble partout dans le monde : à Seattle chez le Jazz Alley, au Musée d’art moderne de New York, même sur la croisière SS Norway, et en tournée au Japon en 1997. « Il y a certainement un sens de ‘yin’ et ‘yang’ dans notre approche. Nos formations musicales respectives sont tellement différentes. Mais on vient de la même endroit, on a grandi ensemble et, quand on joue ensemble il y a un élément spirituel et on est capable de connecter comme personne d’autre. »
Sa musique pour grand ensemble a été interprétée et enregistrée par le Frankfurt Radio Big Band, le Banff Jazz Orchestra, le McGill Jazz Orchestra et par plusieurs grands ensembles d’universités d’Amérique du Nord. Gagnante du Prix Opus du Conseil des arts et des lettres du Québec pour le concert de jazz de l’année en 2006, Christine a dirigé son propre grand ensemble (de 18 musiciens), le Christine Jensen Jazz Orchestra mettant en vedette Donny McCaslin.
Christine Jensen a reçu de nombreuses bourses du Conseil des arts du Canada ainsi que du Conseil des arts et des lettres du Québec. En 2002, une bourse de composition lui a donné la chance de passer six mois à Paris, à la Cité Internationale des Arts, où elle pouvait se mettre à écrire la musique pour le prochain album. Dès son retour au Canada, elle a retravaillé les compositions de Paris. Elle a fini par enregistrer les résultats sur un album intitulé Look Left. La forte complicité avec les membres de son groupe (pianiste Dave Restivo, contrebassiste Fraser Hollins, batteur Greg Ritchie et guitariste invité Ken Bibace) et leurs influences musicales variées lui permettent de continuellement perfectionner sa voix de compositrice à travers son répertoire original.
Née à Sechelt, en Colombie-Britannique, Christine Jensen a grandi à Nanaimo, parmi des musiciens canadiens très connus : Phil Dwyer, Diana Krall, guitariste de blues, David Gogo et sa sœur Ingrid. La collection de disques de sa mère et l’influence de ses professeurs la font pencher pour le jazz. Son premier amour était le piano ; son style fut influencé par de grandes vedettes de jazz comme Oscar Peterson et Bill Evans. « Quand j’étais adolescente, j’ai adoré Oscar Peterson et… Bill Evans était une grande révélation comme un musicien qui a réussi à créer un son impressionniste.” Une fois qu’elle a commencé à étudier le saxophone, à l’âge de douze ans, elle tomba très rapidement amoureuse de cet instrument et de sa sonorité originale, surtout parce qu’elle pouvait faire sa propre voix à travers le saxophone.
Pendant ces dernières années, Jensen a fait le parcours de la scène jazz canadienne et internationale. Elle fait connaître sa musique aux spectateurs du Pérou, de l’Argentine, du Chili, du Danemark, du Mexique, de la Suède, de la Turquie, et aussi de Haïti. En 2007, elle a joué avec son quartette chez Dizzy’s Club au Centre Lincoln à New York ainsi qu’au Festival « Discover Jazz » à Burlington. Elle fait des apparitions partout au Canada et elle enregistre fréquemment des projets et des concerts pour CBC et sa musique est diffusée sur les ondes d’Espace- Musique à Radio-Canada.